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Auteur André-Louis PARE |
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Titre de série : Espace art actuel, 126 Titre : Laboratoires Type de document : texte imprimé Auteurs : André-Louis PARE, Directeur de publication Editeur : Montréal : Espace Année de publication : 2020 Autre Editeur : Montréal : Centre de diffusion 3D Importance : 1 vol. (107 p.) Présentation : ill. en coul. et en noir et blanc Format : 28 cm ISBN/ISSN/EAN : 77200686368103 Prix : 10 EUR Langues : Français (fre) Anglais (eng) Catégories : BERRADA Hicham
GENETIQUE
LABORATOIRE
LAMARCHE Laurent
SCIENCE
THEME DE REPRESENTATIONMots-clés : art et sciences Index. décimale : 704 THEMES DE REPRESENTATION. Divers Résumé : À moins d'être Robinson sur son île déserte, l'arrivée de la Covid-19, causant la crise sanitaire que l'on connait et le débat qui s'en est suivi, notamment sur son origine, nous a rappelé une évidence que l'on tend parfois à sous-estimer : nous vivons dans un monde où nos réalités, vécues au quotidien, finissent par se rejoindre. Bien que l'histoire récente du siècle passé nous ait déjà offert des expériences où le phénomène de la résilience fut, à chaque fois, éprouvé, jamais n'avons-nous partagé grâce, particulièrement, aux moyens des télécommunications et des réseaux sociaux, une situation nous offrant la vive impression que nous sommes toutes et tous «dans le même bateau&». En supposant que nous sommes affectés de semblable manière ; que nous vivons presque simultanément des événements similaires, cette expression rappelle aussi l'importance d'être solidaire dès lors que notre «être en commun» est mis à l'épreuve. «Dans le même bateau» est aussi le titre d'un livre du philosophe Peter Sloterdijk paru en 1993. Consacré à l'hyperpolitique, cet essai soulève des interrogations sur «l'art de l'appartenance» à une époque où la situation politique rend difficile l'existence d'une communauté pour des groupes d'individus qui, souvent, ont peu de choses en commun. Après avoir esquissé succinctement les deux stades qui ont précédé la période de «l'hyperbulle câblée», l'auteur brosse un portrait de notre aversion face à celles et ceux qui nous gouvernent. Il s'interroge sur notre appréhension de la classe politique au sein des démocraties occidentales qui reposent sur la culture de l'individualisme, culture qui oblige à repenser le socle sur lequel les humains admettent difficilement toutes formes d'autorité. Dans cette optique, il souligne l'intérêt que plusieurs portent aujourd'hui à «la vie d'artiste», laquelle représenterait des individus libérés des conventions du passé et destinés à vivre de nouvelles façons d'être ensemble. C'est dans ce contexte qu'il lui semble primordial d'envisager la société hyperpolitique, celle d'une communauté qui devra, dans l'avenir, «miser sur une amélioration du monde». Mais pour ce faire, la vie en commun doit aussi être repensée. Elle doit être vécue tel un laboratoire dont l'objectif est de nous amener collectivement vers de nouvelles solutions.
Même si l'usage du mot «laboratoire» prend de nos jours une extension qui peut sembler parfois outrancière, dans une perspective sociopolitique, il est une métaphore plutôt stimulante pour l'intellect. C'est dans ces termes que la mairesse de Montréal, Valérie Plante, a récemment qualifié les multiples mesures prises par son administration alors qu'il s'agissait d'expérimenter autrement, pour la période estivale, les espaces publics au temps du coronavirus. Toutefois, le mot «laboratoire» réfère historiquement à un espace de travail spécifiquement associé au monde scientifique. Il désigne le plus souvent un lieu où un groupe restreint d'individus tente de mener des recherches selon un protocole rigoureux. À une époque où les scientifiques endossent très souvent le sarrau du chercheur, ces expériences se font principalement dans le domaine des sciences de la nature, comme la physique, la chimie et la biologie. Dès lors, il n'est plus question de les considérer comme des savants tentant de mener seuls leurs recherches en marge de la communauté des chercheurs. Sauf exceptions, ils ou elles travaillent en équipe selon des plans précis, sinon en vue d'expérimenter ou d'explorer de nouvelles avenues. Conséquemment, un laboratoire est un lieu où nos connaissances résultent d'une mise en commun d'efforts partagés. C'est un endroit où l'individualité n'a souvent de sens qu'au sein d'une communauté. Or, depuis des décennies, cette idée du laboratoire s'est étendue à plusieurs disciplines des sciences humaines, mais aussi dans le domaine de la création artistique.
Le dossier «Laboratoires» explore justement plusieurs avenues de ce que ce mot invite à penser dans son sens élargi. Le texte de Pamela Bianchi se penche sur l'imaginaire des laboratoires, et ce que cela induit au sein des institutions culturelles. Elle en fait rapidement l'historique pour enfin s'attarder à quelques exemples contemporains, dont le centre d'art précédemment nommé Witte de With et le centre culturel OGR de Turin qui se veulent des lieux d'expérimentation rigoureux. La contribution de Barbara Tiberi vise, quant à elle, l'expérimentation créative qui s'est développée, à partir des années 1960, à la croisée du monde de l'art et de l'industrie. Puisque certains ateliers d'usine se transforment en laboratoires, les artistes ont à conjuguer dans un contexte de production au service de l'économie capitaliste. Mais l'idée du laboratoire comme espace de travail collaboratif est aussi l'occasion pour certains groupes ou collectifs d'artistes de mettre en action des interventions qui ne peuvent avoir lieu qu'en équipe. Aseman Sabet, qui a dirigé ce dossier, nous présente Forensic Architecture, un groupe de recherche basé à Londres, qui procède d'une mise en commun des connaissances et des compétences afin de mener des enquêtes à des fins humanitaires et légales. Toujours dans la catégorie d'association interdisciplinaire, où l'idée de laboratoire est considérée comme un vecteur de changement, Sabet s'est entretenue avec Erin Manning fondatrice de SenseLab, un laboratoire polymorphe ancré à l'Université Concordia, intégrant philosophie, art et activisme.
Dans une perspective plus directement associée au laboratoire scientifique, il y a plusieurs artistes dont la recherche s'arrime aux sujets et aux méthodes de la recherche scientifique. Dans cette optique, Marie Siguier concentre ses réflexions sur certaines œuvres de l'artiste Hicham Berrada. Par ses collaborations avec plusieurs chercheurs, l'artiste-laborantin aspire à une vision de l'art où la nature devient son principal atout. De son côté, Kyveli Mavrokordopoulou présente la pratique de quatre artistes — Eve Andrée Laramée, Susanne M. Winterling et le tandem Marjolijn Dijkman et Toril Johannessen — dont l'intérêt pour la recherche en science n'en garde pas moins une saine distance critique dès lors qu'elle s'associe au pouvoir politique. C'est aussi le cas de l'artiste Laurent Lamarche qui s'est entretenu avec Marie-Ève Charron à propos de sa fascination pour ce que propose la recherche scientifique en termes de connaissance du réel, tout en demeurant sereinement dubitatif dès lors qu'elle semble être devenue la seule source de vérité.
Il est vrai que les imaginaires de la science et de la création artistique ne suivent généralement pas les mêmes orientations. Dans son essai, Matthew MacKisack discute justement du rôle de l'imagination en science en prenant comme point de départ des expériences en sciences cognitives. Enfin, si nous revenons à l'idée du laboratoire comme espace de discussion à partir duquel peuvent émerger de nouvelles façons d'améliorer la vie en commun, Simone Chevalot s'est entretenue avec Massimo Guerrera et Sylvie Cotton sur un projet performatif ayant pour titre Domus (Les résonances des plateformes). Cette œuvre-laboratoire, qui s'étalera sur dix ans (2017-2027), mise sur une «esthétique de l'union», pouvant ainsi stimuler un art de l'appartenance à partir duquel il est bon d'imaginer le futur de la communauté au-delà de l'isolement d'une pensée solipsiste.
Pour compléter ce numéro, la section «Événement» propose un texte de Marjolaine Arpin sur la biennale d'art numérique Némo. Son texte se concentre sur l'exposition principale présentée au CENTQUATRE-PARIS et dont la thématique porte sur une fin de notre monde alors que le devenir est advenu. S'ensuit la section «Comptes rendus» dans laquelle onze textes se penchent sur des expositions récentes dont plusieurs furent interrompues par la pandémie.
André-Louis ParéNote de contenu : Penser laboratoire Laboratory thinking
André-Louis Paré
Laboratoires Laboratories
En quête de vérité : les investigations de Forensic Architecture
Aseman Sabet
The Function and dysfunction of science: artists inside and outside the laboratory
Kyveli Mavrokordopoulou
Hicham Berrada : agent morphogénéticien
Marie Siguier
Shifting vectors in the transfer of knowledge: artists in industrial laboratories
Barbara Tiberi
Variations sur le thème : paradigmes expographiques et laboratoires contemporains
Pamela Bianchi
entretiens/interviews
Le laboratoires contre les mirages de la science : un entretien avec Laurent Lamarche
Marie-Ève Charron
SenseLab: an interview with Erin Manning
Aseman Sabet
Domus (Les résonances des plateformes) : un entretien avec Massimo Guerrera et Sylvie Cotton
Simone Chevalot
essai/essay
Imagination as instrument in art, science and society
Matthew MacKisack
événements/events
Jusqu'ici tout va bien ? Archéologie d'un monde numérique
Marjolaine Arpin
comptes rendus/reviews
Eva Grubinger, Malady of the Infinite
Jeffrey Poirier
Spunkt art now
Stéphanie Morissette
Plaza Plays Place
Tak Pham
Thao Nguyen Phan, Monsoon Melody
Antoinette Jattiot
Heidi Barkun, LET'S GET YOU PREGNANT!
Prescilla Merabet
Amélie Laurence Fortin, Le cercle d'Arcadie
Nathalie Bachand
Swan Song
Julia Skelly
Caroline Cloutier, Variations
Emmanuelle Choquette
Crocodile Tears
Joni Low
Patrick Bérubé, En parallèle
Bénédicte Ramade
Mathieu Latulippe, Démesure et concessions
Marie-Claude Landry
livres/books
Louise Boisclair, Art immersif, affect et émotion
André-Louis Paré
Michel Collet et André Éric Létourneau (dir.), Art performance, manoeuvre, coefficient de visibilité
André-Louis Paré
Ouvrages reçus/selected titlesEspace art actuel, 126. Laboratoires [texte imprimé] / André-Louis PARE, Directeur de publication . - Montréal : Espace : Montréal : Centre de diffusion 3D, 2020 . - 1 vol. (107 p.) : ill. en coul. et en noir et blanc ; 28 cm.
ISSN : 77200686368103 : 10 EUR
Langues : Français (fre) Anglais (eng)
Catégories : BERRADA Hicham
GENETIQUE
LABORATOIRE
LAMARCHE Laurent
SCIENCE
THEME DE REPRESENTATIONMots-clés : art et sciences Index. décimale : 704 THEMES DE REPRESENTATION. Divers Résumé : À moins d'être Robinson sur son île déserte, l'arrivée de la Covid-19, causant la crise sanitaire que l'on connait et le débat qui s'en est suivi, notamment sur son origine, nous a rappelé une évidence que l'on tend parfois à sous-estimer : nous vivons dans un monde où nos réalités, vécues au quotidien, finissent par se rejoindre. Bien que l'histoire récente du siècle passé nous ait déjà offert des expériences où le phénomène de la résilience fut, à chaque fois, éprouvé, jamais n'avons-nous partagé grâce, particulièrement, aux moyens des télécommunications et des réseaux sociaux, une situation nous offrant la vive impression que nous sommes toutes et tous «dans le même bateau&». En supposant que nous sommes affectés de semblable manière ; que nous vivons presque simultanément des événements similaires, cette expression rappelle aussi l'importance d'être solidaire dès lors que notre «être en commun» est mis à l'épreuve. «Dans le même bateau» est aussi le titre d'un livre du philosophe Peter Sloterdijk paru en 1993. Consacré à l'hyperpolitique, cet essai soulève des interrogations sur «l'art de l'appartenance» à une époque où la situation politique rend difficile l'existence d'une communauté pour des groupes d'individus qui, souvent, ont peu de choses en commun. Après avoir esquissé succinctement les deux stades qui ont précédé la période de «l'hyperbulle câblée», l'auteur brosse un portrait de notre aversion face à celles et ceux qui nous gouvernent. Il s'interroge sur notre appréhension de la classe politique au sein des démocraties occidentales qui reposent sur la culture de l'individualisme, culture qui oblige à repenser le socle sur lequel les humains admettent difficilement toutes formes d'autorité. Dans cette optique, il souligne l'intérêt que plusieurs portent aujourd'hui à «la vie d'artiste», laquelle représenterait des individus libérés des conventions du passé et destinés à vivre de nouvelles façons d'être ensemble. C'est dans ce contexte qu'il lui semble primordial d'envisager la société hyperpolitique, celle d'une communauté qui devra, dans l'avenir, «miser sur une amélioration du monde». Mais pour ce faire, la vie en commun doit aussi être repensée. Elle doit être vécue tel un laboratoire dont l'objectif est de nous amener collectivement vers de nouvelles solutions.
Même si l'usage du mot «laboratoire» prend de nos jours une extension qui peut sembler parfois outrancière, dans une perspective sociopolitique, il est une métaphore plutôt stimulante pour l'intellect. C'est dans ces termes que la mairesse de Montréal, Valérie Plante, a récemment qualifié les multiples mesures prises par son administration alors qu'il s'agissait d'expérimenter autrement, pour la période estivale, les espaces publics au temps du coronavirus. Toutefois, le mot «laboratoire» réfère historiquement à un espace de travail spécifiquement associé au monde scientifique. Il désigne le plus souvent un lieu où un groupe restreint d'individus tente de mener des recherches selon un protocole rigoureux. À une époque où les scientifiques endossent très souvent le sarrau du chercheur, ces expériences se font principalement dans le domaine des sciences de la nature, comme la physique, la chimie et la biologie. Dès lors, il n'est plus question de les considérer comme des savants tentant de mener seuls leurs recherches en marge de la communauté des chercheurs. Sauf exceptions, ils ou elles travaillent en équipe selon des plans précis, sinon en vue d'expérimenter ou d'explorer de nouvelles avenues. Conséquemment, un laboratoire est un lieu où nos connaissances résultent d'une mise en commun d'efforts partagés. C'est un endroit où l'individualité n'a souvent de sens qu'au sein d'une communauté. Or, depuis des décennies, cette idée du laboratoire s'est étendue à plusieurs disciplines des sciences humaines, mais aussi dans le domaine de la création artistique.
Le dossier «Laboratoires» explore justement plusieurs avenues de ce que ce mot invite à penser dans son sens élargi. Le texte de Pamela Bianchi se penche sur l'imaginaire des laboratoires, et ce que cela induit au sein des institutions culturelles. Elle en fait rapidement l'historique pour enfin s'attarder à quelques exemples contemporains, dont le centre d'art précédemment nommé Witte de With et le centre culturel OGR de Turin qui se veulent des lieux d'expérimentation rigoureux. La contribution de Barbara Tiberi vise, quant à elle, l'expérimentation créative qui s'est développée, à partir des années 1960, à la croisée du monde de l'art et de l'industrie. Puisque certains ateliers d'usine se transforment en laboratoires, les artistes ont à conjuguer dans un contexte de production au service de l'économie capitaliste. Mais l'idée du laboratoire comme espace de travail collaboratif est aussi l'occasion pour certains groupes ou collectifs d'artistes de mettre en action des interventions qui ne peuvent avoir lieu qu'en équipe. Aseman Sabet, qui a dirigé ce dossier, nous présente Forensic Architecture, un groupe de recherche basé à Londres, qui procède d'une mise en commun des connaissances et des compétences afin de mener des enquêtes à des fins humanitaires et légales. Toujours dans la catégorie d'association interdisciplinaire, où l'idée de laboratoire est considérée comme un vecteur de changement, Sabet s'est entretenue avec Erin Manning fondatrice de SenseLab, un laboratoire polymorphe ancré à l'Université Concordia, intégrant philosophie, art et activisme.
Dans une perspective plus directement associée au laboratoire scientifique, il y a plusieurs artistes dont la recherche s'arrime aux sujets et aux méthodes de la recherche scientifique. Dans cette optique, Marie Siguier concentre ses réflexions sur certaines œuvres de l'artiste Hicham Berrada. Par ses collaborations avec plusieurs chercheurs, l'artiste-laborantin aspire à une vision de l'art où la nature devient son principal atout. De son côté, Kyveli Mavrokordopoulou présente la pratique de quatre artistes — Eve Andrée Laramée, Susanne M. Winterling et le tandem Marjolijn Dijkman et Toril Johannessen — dont l'intérêt pour la recherche en science n'en garde pas moins une saine distance critique dès lors qu'elle s'associe au pouvoir politique. C'est aussi le cas de l'artiste Laurent Lamarche qui s'est entretenu avec Marie-Ève Charron à propos de sa fascination pour ce que propose la recherche scientifique en termes de connaissance du réel, tout en demeurant sereinement dubitatif dès lors qu'elle semble être devenue la seule source de vérité.
Il est vrai que les imaginaires de la science et de la création artistique ne suivent généralement pas les mêmes orientations. Dans son essai, Matthew MacKisack discute justement du rôle de l'imagination en science en prenant comme point de départ des expériences en sciences cognitives. Enfin, si nous revenons à l'idée du laboratoire comme espace de discussion à partir duquel peuvent émerger de nouvelles façons d'améliorer la vie en commun, Simone Chevalot s'est entretenue avec Massimo Guerrera et Sylvie Cotton sur un projet performatif ayant pour titre Domus (Les résonances des plateformes). Cette œuvre-laboratoire, qui s'étalera sur dix ans (2017-2027), mise sur une «esthétique de l'union», pouvant ainsi stimuler un art de l'appartenance à partir duquel il est bon d'imaginer le futur de la communauté au-delà de l'isolement d'une pensée solipsiste.
Pour compléter ce numéro, la section «Événement» propose un texte de Marjolaine Arpin sur la biennale d'art numérique Némo. Son texte se concentre sur l'exposition principale présentée au CENTQUATRE-PARIS et dont la thématique porte sur une fin de notre monde alors que le devenir est advenu. S'ensuit la section «Comptes rendus» dans laquelle onze textes se penchent sur des expositions récentes dont plusieurs furent interrompues par la pandémie.
André-Louis ParéNote de contenu : Penser laboratoire Laboratory thinking
André-Louis Paré
Laboratoires Laboratories
En quête de vérité : les investigations de Forensic Architecture
Aseman Sabet
The Function and dysfunction of science: artists inside and outside the laboratory
Kyveli Mavrokordopoulou
Hicham Berrada : agent morphogénéticien
Marie Siguier
Shifting vectors in the transfer of knowledge: artists in industrial laboratories
Barbara Tiberi
Variations sur le thème : paradigmes expographiques et laboratoires contemporains
Pamela Bianchi
entretiens/interviews
Le laboratoires contre les mirages de la science : un entretien avec Laurent Lamarche
Marie-Ève Charron
SenseLab: an interview with Erin Manning
Aseman Sabet
Domus (Les résonances des plateformes) : un entretien avec Massimo Guerrera et Sylvie Cotton
Simone Chevalot
essai/essay
Imagination as instrument in art, science and society
Matthew MacKisack
événements/events
Jusqu'ici tout va bien ? Archéologie d'un monde numérique
Marjolaine Arpin
comptes rendus/reviews
Eva Grubinger, Malady of the Infinite
Jeffrey Poirier
Spunkt art now
Stéphanie Morissette
Plaza Plays Place
Tak Pham
Thao Nguyen Phan, Monsoon Melody
Antoinette Jattiot
Heidi Barkun, LET'S GET YOU PREGNANT!
Prescilla Merabet
Amélie Laurence Fortin, Le cercle d'Arcadie
Nathalie Bachand
Swan Song
Julia Skelly
Caroline Cloutier, Variations
Emmanuelle Choquette
Crocodile Tears
Joni Low
Patrick Bérubé, En parallèle
Bénédicte Ramade
Mathieu Latulippe, Démesure et concessions
Marie-Claude Landry
livres/books
Louise Boisclair, Art immersif, affect et émotion
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Code-barres Etat Cote Support Localisation Section Disponibilité L000020718 704 Esp Ouvrage Limoges - Bibliothèque 0 THEMES DE REPRESENTATION Disponible Espace art actuel, 128. Climatologie / Montréal : Espace (2021)
Titre de série : Espace art actuel, 128 Titre : Climatologie Titre original : Climatology Type de document : texte imprimé Auteurs : André-Louis PARE, Directeur de publication Editeur : Montréal : Espace Année de publication : 2021 Importance : 1 vol. (112 p.) Présentation : ill. en coul. et en noir et blanc Format : 28 cm ISBN/ISSN/EAN : 77200686368102 Prix : 10 EUR Note générale : Art, environnement et urgence climatique. Langues : Français (fre) Catégories : ANTHROPOCENE
CLIMAT
ECOLOGIE
ENVIRONNEMENTIndex. décimale : 704 THEMES DE REPRESENTATION. Divers Résumé : S'il y a une urgence qui doit désormais accaparer les décisions gouvernementales, partout dans le monde, mais plus précisément chez les États industrialisés comme le Canada, c'est bien celle liée au climat. On aurait beau chercher un équilibre entre économie et écologie, il est difficile de croire qu'au sein du « capitalocène », on puisse abuser de nos ressources tout en valorisant un environnement qui privilégie des milieux de vie sains, d'autant plus que cette économie s'est aussi alliée à un régime démocratique misant sur la liberté individuelle et la libre entreprise. Or, dans un contexte où les décisions visant à protéger la biosphère importent, il est à se demander s'il ne faut pas repenser sous un nouveau jour la démocratie : une démocratie sensible au bien-être collectif, au sort des générations futures, tout en étant soucieuse d'une justice climatique. Mais, il faut en convenir : le temps presse.
Le temps presse est justement le titre d'une exposition présentée en 2016-2017 au Centre Canadien d'Architecture (CCA). Sous le commissariat de Mirko Zardini, l'exposition avait pour sous-titre : « une contre-histoire environnementale du Canada moderne ». Souvent associé aux contrées sauvages, constituées de forêts, de lacs et de rivières, ce vaste territoire de l'Amérique du Nord ne correspond pas toujours au pays que l'industrie touristique se plait à montrer en images. En s'appuyant sur des documents d'archives, des photographies, des sculptures déployées selon diverses thématiques — le nucléaire, les sables bitumineux, les OGM, l'électricité et la surpêche —, l'exposition remettait en question le mythe d'un pays aux ressources inépuisables. Elle rappelait les politiques gouvernementales qui favorisent, depuis les années 1950, l'exploitation des ressources naturelles et pointait, du même coup, l'envers de l'idée de progrès.
Dans le catalogue de cette exposition, en plus des nombreux textes ciblant les dispositions prises en réponse à une industrie polluante, des entretiens avec l'environnementaliste David Suzuki et l'écrivain et essayiste John Ralston Saul soulignent les difficultés de joindre l'esprit du capitalisme aux impératifs en matière de conservation de la nature et de la biodiversité. Et comme l'indiquait Suzuki, cette exigence devra prendre en compte notre dépendance vitale à l'air pur, à l'eau potable, à un sol fertile. Or, cette conception du politique, empreinte d'une pensée écologique, suppose une transformation de notre relation avec ce qui nous entoure et nous lie à la Terre. Pour ce faire, nous devons modifier notre appartenance au territoire, laquelle, depuis la modernité, s'est trop souvent incarnée au sein d'un « rationalisme technique » qui instrumentalise la nature en marchandise.
Pour minimiser ce rapport technique au monde, il importe de reconsidérer la place de l'être humain au sein du monde vivant. De maître et possesseur de la nature, l'homo œconomicus n'en est-il pas venu à l'obligation de se transformer en « gardien de la Terre » ? Pas d'économie sans écologie, pas de gestion des ressources sans conscience de la fragilité du monde au sein duquel nous évoluons. À l'heure de ce nouveau régime climatique, les artistes, sans être les seuls, peuvent insuffler un tant soit peu ce nouvel esprit. Ils ont la possibilité de transmettre, par leurs œuvres, une attention particulière sur l'état du monde. Dans cette perspective, le photographe Andreas Rutkauskas a voulu témoigner, dans une série d'images, produite à l'été 2017 en Colombie-Britannique, d'une forêt après le passage d'un feu dévastateur. Ces feux de forêt qui se multiplient et s'intensifient font désormais partie du paysage et nous signalent plus que jamais l'urgence d'agir contre le réchauffement climatique. De son côté, l'artiste Hua Jin transpose en des images abstraites, rassemblées sous le nom The Colour of the Air (2018), des vues de l'actualité montrant des villes du monde aux prises avec la pollution atmosphérique. Informé de l'origine de ces images, du contexte sanitaire d'où elles proviennent, notre plaisir de les regarder est forcément troublé. Enfin, la sculpture Totems of the Anthropocene (2018) de Mia Feuer rappelle l'exploitation du sous-sol terrestre, ce qu'il recèle sur le plan des minerais ou du pétrole. Fabriquée en partie d'objets trouvés, elle symbolise la destruction de notre environnement, l'impact de l'activité humaine sur le paysage.
Sans tomber dans le catastrophisme ni esthétiser le désastre, plusieurs artistes invitent à développer, sinon des solutions, du moins une plus grande sensibilité à ce qui vient. Plutôt que d'informer, de communiquer un savoir basé sur des données scientifiques, ils et elles ont la possibilité de stimuler notre imaginaire tout en incitant la réflexion, voire le débat. Les textes rassemblés pour ce dossier « Climatologie » s'engagent dans cette voie. Autrice de Weather as medium. Toward a Meteorological Art (The MIT Press, 2018), Janine Randerson analyse des œuvres telles The Elephant in the Room – Four Nocturnes (2019) de John Akomfrah et AQI2020 d'Alicia Frankovich dans lesquelles la dégradation de l'atmosphère qui s'impose par le feu sinon la désertification, mine nos conditions de vie, autant celles des humains que celles des non-humains. Heidi Hart rappelle, quant à elle, comment certaines œuvres immersives, celles de Allison Janae Hamilton, Diana Thater et Tomás Saraceno, peuvent, malgré l'expérience esthétique qu'elles procurent, réveiller chez les spectateurs le sens critique nécessaire à la conscience écologique. D'ailleurs, cette forme de conscience est, nul doute, stimulée dans la pratique artistique d'Amy Balkin qui incite à la participation citoyenne, notamment lorsque les effets désastreux des changements climatiques appellent une justice environnementale.
L'air que nous respirons est sans doute vital pour notre bien-être, mais l'avenir de l'humanité passe aussi par l'existence des glaciers. Dans son texte, Raphaelle Occhietti les considère comme « des alliés précieux », mais aussi des « marqueurs évidents du réchauffement climatique ». Elle nous le rappelle en référant aux œuvres de Julian Charrière, de Claudia Comte et d'Angelika Markul. Pour leur part, Elyse Boivin et Joëlle Dubé analysent le phénomène de la glace, celui suggéré par l'œuvre Moving with Joy (2019) de l'artiste inuvialuk Maureen Gruben. Selon les autrices, cette œuvre qui incarne une réalité matérielle précise participe « d'une réinscription des peuples nordiques dans leur environnement ». C'est malheureusement cet environnement qui fait défaut à l'œuvre Ice Watch (2014, 2015, 2018) créée par l'artiste Ólafur Elíasson en collaboration avec le géologue Minik Rosing. Linn Burchert analyse ce projet grandiose, commandité, entre autres, par Bloomberg Philanthropies, et qui rassemblait des dizaines de blocs de glace sur des places publiques lors de certains sommets pour le climat. L'autrice dresse aussi un parallèle avec un projet de Gustav Metzger intitulé Stockholm, Project June (1972) dans lequel 120 voitures, moteur en marche, devaient émettre leurs gaz d'échappement dans un espace confiné. Sur un ton également critique, Didier Morelli consacre son texte au « mythe de l'hydroélectricité » promu par Hydro-Québec, un des importants mécènes du pays. Il est question, entre autres, des œuvres Hydro (2019) de Caroline Monnet et Ludovic Boney et Journey of the Seventh Fire (2008) de Nadia Myre. Devant ces diverses situations nécessitant une prise de conscience majeure, nous devons parfois changer nos modes de vie. Dans un entretien que nous ont accordé les artistes Richard Ibghy et Marilou Lemmens, il est justement question d'une « éthique de la cohabitation » entre l'humain et le reste du vivant. Pour compléter ce dossier, l'architecte Philippe Rahm, auteur de plusieurs essais dont Écrits climatiques (Éditions B2, 2020), propose librement un manifeste consacré à sa vision d'une « architecture météorologique ».
Ce numéro estival comprend également une section « Art public et pratiques urbaines » dans laquelle on peut lire un texte de Laurent Vernet à propos des enjeux d'intégration d'œuvres d'art dans les transports collectifs. S'ensuit, comme il se doit, la section « Comptes rendus », où se trouvent onze textes portant sur des expositions récentes, sans oublier celle où nous rendons compte d'ouvrages tels des catalogues et des monographies à propos de la pratique d'artistes d'ici et d'ailleurs.
André-Louis ParéEspace art actuel, 128. Climatologie = Climatology [texte imprimé] / André-Louis PARE, Directeur de publication . - Montréal : Espace, 2021 . - 1 vol. (112 p.) : ill. en coul. et en noir et blanc ; 28 cm.
ISSN : 77200686368102 : 10 EUR
Art, environnement et urgence climatique.
Langues : Français (fre)
Catégories : ANTHROPOCENE
CLIMAT
ECOLOGIE
ENVIRONNEMENTIndex. décimale : 704 THEMES DE REPRESENTATION. Divers Résumé : S'il y a une urgence qui doit désormais accaparer les décisions gouvernementales, partout dans le monde, mais plus précisément chez les États industrialisés comme le Canada, c'est bien celle liée au climat. On aurait beau chercher un équilibre entre économie et écologie, il est difficile de croire qu'au sein du « capitalocène », on puisse abuser de nos ressources tout en valorisant un environnement qui privilégie des milieux de vie sains, d'autant plus que cette économie s'est aussi alliée à un régime démocratique misant sur la liberté individuelle et la libre entreprise. Or, dans un contexte où les décisions visant à protéger la biosphère importent, il est à se demander s'il ne faut pas repenser sous un nouveau jour la démocratie : une démocratie sensible au bien-être collectif, au sort des générations futures, tout en étant soucieuse d'une justice climatique. Mais, il faut en convenir : le temps presse.
Le temps presse est justement le titre d'une exposition présentée en 2016-2017 au Centre Canadien d'Architecture (CCA). Sous le commissariat de Mirko Zardini, l'exposition avait pour sous-titre : « une contre-histoire environnementale du Canada moderne ». Souvent associé aux contrées sauvages, constituées de forêts, de lacs et de rivières, ce vaste territoire de l'Amérique du Nord ne correspond pas toujours au pays que l'industrie touristique se plait à montrer en images. En s'appuyant sur des documents d'archives, des photographies, des sculptures déployées selon diverses thématiques — le nucléaire, les sables bitumineux, les OGM, l'électricité et la surpêche —, l'exposition remettait en question le mythe d'un pays aux ressources inépuisables. Elle rappelait les politiques gouvernementales qui favorisent, depuis les années 1950, l'exploitation des ressources naturelles et pointait, du même coup, l'envers de l'idée de progrès.
Dans le catalogue de cette exposition, en plus des nombreux textes ciblant les dispositions prises en réponse à une industrie polluante, des entretiens avec l'environnementaliste David Suzuki et l'écrivain et essayiste John Ralston Saul soulignent les difficultés de joindre l'esprit du capitalisme aux impératifs en matière de conservation de la nature et de la biodiversité. Et comme l'indiquait Suzuki, cette exigence devra prendre en compte notre dépendance vitale à l'air pur, à l'eau potable, à un sol fertile. Or, cette conception du politique, empreinte d'une pensée écologique, suppose une transformation de notre relation avec ce qui nous entoure et nous lie à la Terre. Pour ce faire, nous devons modifier notre appartenance au territoire, laquelle, depuis la modernité, s'est trop souvent incarnée au sein d'un « rationalisme technique » qui instrumentalise la nature en marchandise.
Pour minimiser ce rapport technique au monde, il importe de reconsidérer la place de l'être humain au sein du monde vivant. De maître et possesseur de la nature, l'homo œconomicus n'en est-il pas venu à l'obligation de se transformer en « gardien de la Terre » ? Pas d'économie sans écologie, pas de gestion des ressources sans conscience de la fragilité du monde au sein duquel nous évoluons. À l'heure de ce nouveau régime climatique, les artistes, sans être les seuls, peuvent insuffler un tant soit peu ce nouvel esprit. Ils ont la possibilité de transmettre, par leurs œuvres, une attention particulière sur l'état du monde. Dans cette perspective, le photographe Andreas Rutkauskas a voulu témoigner, dans une série d'images, produite à l'été 2017 en Colombie-Britannique, d'une forêt après le passage d'un feu dévastateur. Ces feux de forêt qui se multiplient et s'intensifient font désormais partie du paysage et nous signalent plus que jamais l'urgence d'agir contre le réchauffement climatique. De son côté, l'artiste Hua Jin transpose en des images abstraites, rassemblées sous le nom The Colour of the Air (2018), des vues de l'actualité montrant des villes du monde aux prises avec la pollution atmosphérique. Informé de l'origine de ces images, du contexte sanitaire d'où elles proviennent, notre plaisir de les regarder est forcément troublé. Enfin, la sculpture Totems of the Anthropocene (2018) de Mia Feuer rappelle l'exploitation du sous-sol terrestre, ce qu'il recèle sur le plan des minerais ou du pétrole. Fabriquée en partie d'objets trouvés, elle symbolise la destruction de notre environnement, l'impact de l'activité humaine sur le paysage.
Sans tomber dans le catastrophisme ni esthétiser le désastre, plusieurs artistes invitent à développer, sinon des solutions, du moins une plus grande sensibilité à ce qui vient. Plutôt que d'informer, de communiquer un savoir basé sur des données scientifiques, ils et elles ont la possibilité de stimuler notre imaginaire tout en incitant la réflexion, voire le débat. Les textes rassemblés pour ce dossier « Climatologie » s'engagent dans cette voie. Autrice de Weather as medium. Toward a Meteorological Art (The MIT Press, 2018), Janine Randerson analyse des œuvres telles The Elephant in the Room – Four Nocturnes (2019) de John Akomfrah et AQI2020 d'Alicia Frankovich dans lesquelles la dégradation de l'atmosphère qui s'impose par le feu sinon la désertification, mine nos conditions de vie, autant celles des humains que celles des non-humains. Heidi Hart rappelle, quant à elle, comment certaines œuvres immersives, celles de Allison Janae Hamilton, Diana Thater et Tomás Saraceno, peuvent, malgré l'expérience esthétique qu'elles procurent, réveiller chez les spectateurs le sens critique nécessaire à la conscience écologique. D'ailleurs, cette forme de conscience est, nul doute, stimulée dans la pratique artistique d'Amy Balkin qui incite à la participation citoyenne, notamment lorsque les effets désastreux des changements climatiques appellent une justice environnementale.
L'air que nous respirons est sans doute vital pour notre bien-être, mais l'avenir de l'humanité passe aussi par l'existence des glaciers. Dans son texte, Raphaelle Occhietti les considère comme « des alliés précieux », mais aussi des « marqueurs évidents du réchauffement climatique ». Elle nous le rappelle en référant aux œuvres de Julian Charrière, de Claudia Comte et d'Angelika Markul. Pour leur part, Elyse Boivin et Joëlle Dubé analysent le phénomène de la glace, celui suggéré par l'œuvre Moving with Joy (2019) de l'artiste inuvialuk Maureen Gruben. Selon les autrices, cette œuvre qui incarne une réalité matérielle précise participe « d'une réinscription des peuples nordiques dans leur environnement ». C'est malheureusement cet environnement qui fait défaut à l'œuvre Ice Watch (2014, 2015, 2018) créée par l'artiste Ólafur Elíasson en collaboration avec le géologue Minik Rosing. Linn Burchert analyse ce projet grandiose, commandité, entre autres, par Bloomberg Philanthropies, et qui rassemblait des dizaines de blocs de glace sur des places publiques lors de certains sommets pour le climat. L'autrice dresse aussi un parallèle avec un projet de Gustav Metzger intitulé Stockholm, Project June (1972) dans lequel 120 voitures, moteur en marche, devaient émettre leurs gaz d'échappement dans un espace confiné. Sur un ton également critique, Didier Morelli consacre son texte au « mythe de l'hydroélectricité » promu par Hydro-Québec, un des importants mécènes du pays. Il est question, entre autres, des œuvres Hydro (2019) de Caroline Monnet et Ludovic Boney et Journey of the Seventh Fire (2008) de Nadia Myre. Devant ces diverses situations nécessitant une prise de conscience majeure, nous devons parfois changer nos modes de vie. Dans un entretien que nous ont accordé les artistes Richard Ibghy et Marilou Lemmens, il est justement question d'une « éthique de la cohabitation » entre l'humain et le reste du vivant. Pour compléter ce dossier, l'architecte Philippe Rahm, auteur de plusieurs essais dont Écrits climatiques (Éditions B2, 2020), propose librement un manifeste consacré à sa vision d'une « architecture météorologique ».
Ce numéro estival comprend également une section « Art public et pratiques urbaines » dans laquelle on peut lire un texte de Laurent Vernet à propos des enjeux d'intégration d'œuvres d'art dans les transports collectifs. S'ensuit, comme il se doit, la section « Comptes rendus », où se trouvent onze textes portant sur des expositions récentes, sans oublier celle où nous rendons compte d'ouvrages tels des catalogues et des monographies à propos de la pratique d'artistes d'ici et d'ailleurs.
André-Louis ParéRéservation
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Exemplaires(1)
Code-barres Etat Cote Support Localisation Section Disponibilité L000020719 704 Esp Ouvrage Limoges - Bibliothèque 0 THEMES DE REPRESENTATION Disponible Espace art actuel, 128. IA, art sans artiste ? / Montréal : Espace (2020)
Titre de série : Espace art actuel, 128 Titre : IA, art sans artiste ? Titre original : AI, art without artists ? Type de document : texte imprimé Auteurs : André-Louis PARE, Directeur de publication Editeur : Montréal : Espace Année de publication : 2020 Importance : 1 vol. (105 p.) Présentation : ill. en coul. et en noir et blanc Format : 28 cm ISBN/ISSN/EAN : 77200686368101 Prix : 10 EUR Langues : Français (fre) Anglais (eng) Catégories : ARTIFICE
ARTISTE
CREATION
INTELLIGENCE ARTIFICIELLE
MACHINE
REALITE AUGMENTEE
REALITE VIRTUELLEIndex. décimale : 704 THEMES DE REPRESENTATION. Divers Résumé : Comment pouvons-nous aujourd'hui situer l'artiste ou, plus largement, l'acte de création faisant appel à l'intelligence artificielle ? Codirigé par Nathalie Bachand, ce dossier comprend 9 textes signés par des historiens de l'art, des artistes et des philosophes qui, chacun à leur façon, posent des regards à la fois sensibles et rigoureux sur cette question. (note de l'éditeur) Note de contenu : éditorial / editorial
Créer à l'ère de l'intelligence artificielle
Creating in the era of Artificial Intelligence
André-Louis Paré
IA, art sans artistes ?
AI, art without artists?
Et si l'intelligence n'existait pas ?
Nathalie Bachand
Inordinate Images. On the machine aesthetics of AI-based art
Andreas Broeckmann
Finitudes de l'imagination artificielle
Grégory Chatonsky
Self-representation and Mimesis in AI Painting
David A.J. Murrieta Flores
IA+Queer+Science-fiction
Anne-Marie Dubois
La matérialité révélatrice de l'apprentissage automatique
Sofian Audry
essai
L'œuvre d'art artificielle : une disruption ontologique ?
Martin Gibert
entretiens
Landscape Past Future: An interview with Adam Basanta
Daphné Boxer
Automations algorithmiques et créolisation : un entretien avec Christophe Guignard et Patrick Keller (fabric | ch)
Nathalie Bachand
événements
Champs et hors-champs de l'objet
Marie Perrault
Period rooms. Exploring MontrÉal's Exhibited Interiors
Stefan Krämer
À Toronto, la biennale écoute le monde
Bénédicte Ramade
comptes rendus/reviews
Sex Life: Homoeroticism in Drawing
Peter Dubé
Rebecca Belmore: Facing the Monumental
Julia Skelly
Les histoires nécessaires/Instrumental Stories : virage vers la périphérie
Elise Anne LaPlante
Philippe Caron Lefebvre, Cycles
Jean-Michel Quirion
Manuela Lalic, Le quart de la moitié du vide
Raphaëlle Cormier
Corine Lemieux : instinct pour une langue matérielle
Julie Hétu
Francis Montillaud, Figures
Jean-Michel Quirion
Hyung-Min Yoon, Black Book
Joni Low
Rebecca Horn. Théâtre des métamorphoses
Camille Paulhan
Raccord de Numa Amun
Éric Legendre
livres/books
ouvrages reçus/selected titlesEspace art actuel, 128. IA, art sans artiste ? = AI, art without artists ? [texte imprimé] / André-Louis PARE, Directeur de publication . - Montréal : Espace, 2020 . - 1 vol. (105 p.) : ill. en coul. et en noir et blanc ; 28 cm.
ISSN : 77200686368101 : 10 EUR
Langues : Français (fre) Anglais (eng)
Catégories : ARTIFICE
ARTISTE
CREATION
INTELLIGENCE ARTIFICIELLE
MACHINE
REALITE AUGMENTEE
REALITE VIRTUELLEIndex. décimale : 704 THEMES DE REPRESENTATION. Divers Résumé : Comment pouvons-nous aujourd'hui situer l'artiste ou, plus largement, l'acte de création faisant appel à l'intelligence artificielle ? Codirigé par Nathalie Bachand, ce dossier comprend 9 textes signés par des historiens de l'art, des artistes et des philosophes qui, chacun à leur façon, posent des regards à la fois sensibles et rigoureux sur cette question. (note de l'éditeur) Note de contenu : éditorial / editorial
Créer à l'ère de l'intelligence artificielle
Creating in the era of Artificial Intelligence
André-Louis Paré
IA, art sans artistes ?
AI, art without artists?
Et si l'intelligence n'existait pas ?
Nathalie Bachand
Inordinate Images. On the machine aesthetics of AI-based art
Andreas Broeckmann
Finitudes de l'imagination artificielle
Grégory Chatonsky
Self-representation and Mimesis in AI Painting
David A.J. Murrieta Flores
IA+Queer+Science-fiction
Anne-Marie Dubois
La matérialité révélatrice de l'apprentissage automatique
Sofian Audry
essai
L'œuvre d'art artificielle : une disruption ontologique ?
Martin Gibert
entretiens
Landscape Past Future: An interview with Adam Basanta
Daphné Boxer
Automations algorithmiques et créolisation : un entretien avec Christophe Guignard et Patrick Keller (fabric | ch)
Nathalie Bachand
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Champs et hors-champs de l'objet
Marie Perrault
Period rooms. Exploring MontrÉal's Exhibited Interiors
Stefan Krämer
À Toronto, la biennale écoute le monde
Bénédicte Ramade
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Sex Life: Homoeroticism in Drawing
Peter Dubé
Rebecca Belmore: Facing the Monumental
Julia Skelly
Les histoires nécessaires/Instrumental Stories : virage vers la périphérie
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Jean-Michel Quirion
Manuela Lalic, Le quart de la moitié du vide
Raphaëlle Cormier
Corine Lemieux : instinct pour une langue matérielle
Julie Hétu
Francis Montillaud, Figures
Jean-Michel Quirion
Hyung-Min Yoon, Black Book
Joni Low
Rebecca Horn. Théâtre des métamorphoses
Camille Paulhan
Raccord de Numa Amun
Éric Legendre
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