| Titre : |
Bernard Plossu ou le cinéma fixe ? : photographies 1960-2000 |
| Type de document : |
texte imprimé |
| Auteurs : |
Bernard PLOSSU, Auteur ; Dominique PAINI, Auteur ; Michèle CHOMETTE, Commissaire d'exposition |
| Editeur : |
Rouen : Ecole régionale des beaux-arts de Rouen |
| Autre Editeur : |
Trézélan : Filigranes éditions |
| Importance : |
1 vol. (53 p. ; [54-67] planches) |
| Présentation : |
ill. en n. et b. |
| Format : |
21 cm |
| ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-914381-15-4 |
| Langues : |
Français (fre) |
| Catégories : |
PHOTOGRAPHIE
PLOSSU Bernard
XXe SIECLE
|
| Index. décimale : |
770.92 PHOTOGRAPHIE. Monographies |
| Résumé : |
Cet ensemble d'images impose du romanesque, compose une fiction. Roman d'une escapade éphémère ou d'une fatale aventure ? Une série d'éclat narratifs qui battent l'œil au fur et à mesure que je feuillette et qui ne m'apparaissaient pas ainsi lorsque les mêmes photos étaient accrochées aux cimaises de la galerie. Nouvelle preuve que le livre est le dispositif d'exposition idéal pour la photographie (Je le pense depuis toujours avec l'exception des partis pris délibérément "plasticiens" recourant aux grands formats).
Les motifs de Plossu appellent sans doute le récit : l'aventure et l'alternance des pages servent au mieux la précipitation des évènements enchaînés qui font prendre une histoire. Ces éclats me retiennent, effleurements du réel plutôt que de captations gelées, pénétrations hagardes dans le monde plutôt que découpes souverainement cadrantes.
Une histoire donc. L'emportement irréfléchi d'une amoureuse dont l’essoufflement contamine le regard. "Une fuite en avant", comme dit si bien l'expression convenue qui désigne un mouvement dans l'espace pour dire l'irresponsable risque de ne pas réfléchir aux conséquences d'une décision hâtive engageant la vie sociale et les sentiments.
La course noie le contour des choses et des êtres qui sont rattrapés, dépassés, affrontés ; elle efface les perspectives de la vraisemblance. Elle se substitue au point vers lequel est aspiré habituellement le regard.
Le brouillard rendu par la prise effleurée perd le point de fuite de la vision en le démultipliant, en atomisant parmi les grains grossis et les ombres brossées. Un anonyme dripping sauvage, surpris sur un mur, souligne la menace de ce voyage passionnel qui serait sans terme parce que la perspective en serait brouillée, trop agitée.
De page en page s'affirme la fébrilité de Plossu qui inquiète même ce qui n'en demande pas tant (le néon des enseignes d'hôtels) et ce qui ne demande que ça (une fille accoudée sur un flipper).
Guetter, attendre, courir, dormir, frapper à une porte monumentale... Ces actes ou ces états du corps, sont emportés par le regard fébrile auquel le photographe confie la responsabilité de l'effet fictionnel. (4e de couv.) |
Bernard Plossu ou le cinéma fixe ? : photographies 1960-2000 [texte imprimé] / Bernard PLOSSU, Auteur ; Dominique PAINI, Auteur ; Michèle CHOMETTE, Commissaire d'exposition . - Rouen : Ecole régionale des beaux-arts de Rouen : Trézélan : Filigranes éditions, [s.d.] . - 1 vol. (53 p. ; [54-67] planches) : ill. en n. et b. ; 21 cm. ISBN : 978-2-914381-15-4 Langues : Français ( fre)
| Catégories : |
PHOTOGRAPHIE
PLOSSU Bernard
XXe SIECLE
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| Index. décimale : |
770.92 PHOTOGRAPHIE. Monographies |
| Résumé : |
Cet ensemble d'images impose du romanesque, compose une fiction. Roman d'une escapade éphémère ou d'une fatale aventure ? Une série d'éclat narratifs qui battent l'œil au fur et à mesure que je feuillette et qui ne m'apparaissaient pas ainsi lorsque les mêmes photos étaient accrochées aux cimaises de la galerie. Nouvelle preuve que le livre est le dispositif d'exposition idéal pour la photographie (Je le pense depuis toujours avec l'exception des partis pris délibérément "plasticiens" recourant aux grands formats).
Les motifs de Plossu appellent sans doute le récit : l'aventure et l'alternance des pages servent au mieux la précipitation des évènements enchaînés qui font prendre une histoire. Ces éclats me retiennent, effleurements du réel plutôt que de captations gelées, pénétrations hagardes dans le monde plutôt que découpes souverainement cadrantes.
Une histoire donc. L'emportement irréfléchi d'une amoureuse dont l’essoufflement contamine le regard. "Une fuite en avant", comme dit si bien l'expression convenue qui désigne un mouvement dans l'espace pour dire l'irresponsable risque de ne pas réfléchir aux conséquences d'une décision hâtive engageant la vie sociale et les sentiments.
La course noie le contour des choses et des êtres qui sont rattrapés, dépassés, affrontés ; elle efface les perspectives de la vraisemblance. Elle se substitue au point vers lequel est aspiré habituellement le regard.
Le brouillard rendu par la prise effleurée perd le point de fuite de la vision en le démultipliant, en atomisant parmi les grains grossis et les ombres brossées. Un anonyme dripping sauvage, surpris sur un mur, souligne la menace de ce voyage passionnel qui serait sans terme parce que la perspective en serait brouillée, trop agitée.
De page en page s'affirme la fébrilité de Plossu qui inquiète même ce qui n'en demande pas tant (le néon des enseignes d'hôtels) et ce qui ne demande que ça (une fille accoudée sur un flipper).
Guetter, attendre, courir, dormir, frapper à une porte monumentale... Ces actes ou ces états du corps, sont emportés par le regard fébrile auquel le photographe confie la responsabilité de l'effet fictionnel. (4e de couv.) |
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